Dépistage et prévention de la transmission
Qui peut contracter le VIH ?
Le VIH ne fait pas de discrimination. Tout le monde est à risque de contracter le VIH qu’importe son âge, son sexe, son genre, son orientation sexuelle, sa race ou son origine ethnique. Il s’agit d’avoir un comportement à risque.
La transmission du VIH
Le VIH se transmet exclusivement via cinq liquides biologiques.
Liquides biologiques avec risque de transmission
- le sang
- le sperme (incluant le liquide pré-éjaculatoire)
- les sécrétions rectales
- les sécrétions vaginales
- le lait humain
Liquides biologiques sans risque de transmission
- Les larmes
- la salive
- les sécrétions nasales
- l’urine
- les selles
- la sueur
Facteurs de risque
La transmission du VIH ne se produit pas aussi facilement que certaines personnes peuvent le penser. En effet, pour qu’une transmission ait lieu, plusieurs éléments doivent se combiner :
- une porte de sortie du virus (saignement, éjaculation, production de liquide pré-éjaculatoire, allaitement, utilisation de matériel d’injection)
- une porte d’entrée du virus dans un organisme non porteur (plaie ouverte, lésion de la peau, muqueuse anale, vaginale, injection, ingestion, tatouage, perçage)
*les pores de peaux ne sont pas des portes d’entrée* - un porteur (messager) du virus entre ces deux portes (liquide biologique comme le sperme, le liquide pré-éjaculatoire, les sécrétions vaginales, anales, le lait humain, le sang)
Il est important de considérer ces différents éléments lorsqu’on évalue le risque de transmission du VIH.
Quelques comportements sécuritaires
- embrasser
- se masturber mutuellement
- recevoir du sexe oral
- utiliser du matériel de consommation stérile à usage unique
- utiliser ses produits d’hygiène (rasoir, coupe ongle), s’assurer des bonne pratiques de stérilisation des salons de tatouages et perçages
Quel que soit votre choix de stratégie de prévention, il est également important d’en discuter avec son ou sa partenaire selon chaque situation. Cela vous permet aussi d’avoir plus d’informations sur le statut sérologique de la personne et sur son consentement.
Quelques comportements à risque
- pénétration vaginale ou anale sans condom avec une personnes dont la charge virale est supérieure à 200 copies/ml de sang
- partage de jouets sexuels n’ayant pas été nettoyés
- sexe oral avec émission de liquide biologique en présence de lésions dans la bouche
- partage de matériel de consommation
- partage de produits d’hygiène (rasoir, coupe ongle)
- utilisation de la même encre de tatouage pour plusieurs personnes
Prévention de la transmission verticale (mère-enfant)
La transmission verticale peut se produire pendant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement. Elle peut être prévenue si la personne enceinte suit un traitement antirétroviral. Au Québec, il n’y a pratiquement plus de transmission verticale depuis maintenant plusieurs années.
Pour prévenir la transmission lors de l’allaitement, au Canada il est recommandé d’utiliser une préparation pour nourrissons.
Si vous êtes une personne vivant avec le VIH enceinte ou avec un désir de grossesse, n’hésitez pas à consulter votre médecin pour plus d’information.
Dépistage du VIH
À l’heure actuelle, le seul moyen de confirmer si vous êtes porteur du VIH est de réaliser un dépistage sanguin en laboratoire, par le biais d’une prise de sang. La période fenêtre fait référence à l’intervalle de temps nécessaire entre la transmission potentielle du virus et le moment où le dépistage peut fournir un résultat fiable Pour le VIH, la période fenêtre est d’environ 3 mois.
Pour vous faire dépister il vous suffit d’en faire la demande auprès de votre spécialiste de la santé.
Si vous avez été exposé à un comportement à risque depuis plus de 3 mois et que vous n’avez pas accès à un professionnel de la santé, nous sommes en mesure de vous fournir des autotests. Cependant, il est important de noter que les résultats obtenus ne constituent pas un diagnostic médical, et il sera nécessaire de procéder à une prise de sang ultérieurement. Néanmoins, cela vous permettra d’obtenir une certaine tranquillité d’esprit.
Le traitement comme prévention
Les traitements antirétroviraux
Avec votre médecin il sera possible d’adapter votre traitement (par voie orale ou par injection) selon l’analyse de résistance, l’hypersensibilité et votre mode de vie. Les traitements ont beaucoup évolués depuis les années 1990, présentement les effets secondaires ne sont plus aussi néfastes. Les effets secondaires à court terme peuvent se traduire par: maux de tête, problème digestif, fatigue et manque d’énergie, réaction cutanée, trouble du sommeil et étourdissement. Cependant, ceux-ci disparaissent généralement en quelques semaines.
Les données probantes démontrent qu’une personne vivant avec le VIH, qui prend ses traitements antirétroviraux et qui maintient une charge virale indétectable ne peut pas transmettre le virus à ses partenaire·s sexuel·le·s par voie vaginale, anale ou orale. La prise de traitement antirétroviraux est donc une stratégie hautement efficace pour prévenir la transmission du VIH.
Tes droits et obligations
Tu vis avec le VIH et tu t’interroges sur tes droits et tes obligations?
Tu cherches des réponses sur la confidentialité du statut sérologique et son dévoilement, sur l’accès et le maintien à l’emploi, les mesures d’accommodement au travail, l’accès aux services et aux soins de santé, la criminalisation et la possibilité de voyager?
Contacte-nous! T’informer sur tes droits, ça fait partie de notre mission. S’informer, ça donne confiance!
Santé, bien-être et sexualité
L’annonce d’un diagnostic de séropositivité amène fréquemment une période de réflexion durant laquelle la personne concernée repense sa sexualité et redéfinit la notion d’intimité dans ses relations.
Un diagnostic de séropositivité peut apporter des changements au niveau relationnel de la personne vivant avec le VIH. Cette dernière peut revoir à la baisse ou à la hausse le nombre de partenaires sexuels choisis. La question de la divulgation du statut sérologique en contexte sexuel peut également amener la personne à faire le point sur ses habitudes sexuelles dans ce nouveau contexte. Ces questionnements sont tous valides et sont vécus différemment d’une personne à l’autre.
Il est également important de se rappeler que lorsqu’un traitement antirétroviral est entrepris dans le cadre d’un suivi médical, la charge virale (c’est-à-dire la quantité de virus présents dans les liquides biologiques) peut devenir indétectable en trois à six mois, en moyenne. Ce traitement élimine la probabilité de transmettre sexuellement le VIH à d’autres personnes.
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